Les bottes
Samedi 30 octobre : nous avons repris nos quartiers. A la grange-théâtre. Chacun reprend ses aises dans ce lieu charmant que nous avions laissé début octobre.
Cette fois, pour la plupart d’entre nous, ce n’est plus une découverte. Sauf pour Fabrice notre cuisinier du week-end aux origines napolitaines. Féru de musique et de partage, nul doute qu’il s’intégrera rapidement à notre girls band. Et plus qu’on ne le croit...
Mais en cette matinée, il est l’heure pour moi de lui faire faire le tour du propriétaire et notamment de lui indiquer son antre, le pressoir, où il officiera avec brio. Pour ma part, j’ai déjà « vendu » de bons petits plats italiens à mes collègues.
Mais avant de régaler les papilles, il est temps de rejoindre le théâtre. A priori, cette journée est dédiée à la répétition mais comme ici tout se fait en concertation et le plus horizontalement possible, nous décidons communément que nous répéterons « les bottes » et l’enregistrerons dans la foulée. Pour rester dans son énergie. Bon choix pour cette chanson de saison que je souhaitais biguine lumineuse. Et elle sonne terriblement caribéenne, j’adore !
Un tajine végétarien et un moelleux au chocolat (à tomber!) plus tard, nous reprenons le chemin du théâtre avec Fabrice sur nos pas qui découvre notre antre, cette fois, et la fameuse chanson. Il ignorait cependant qu’une heure plus tard, Ludmilla (aux percus) allait l’embaucher pour compléter sa section rythmique. Il faut dire
qu’en écoutant, Fabrice a aussi donné son avis, imaginant des percussions encore plus riches sur le morceau. Ludmilla valide et l’embauche illico. Fabrice, toujours féru de musique et de partage, ne se fait pas prier. Le voilà donc en train de manier le granuleux avec une dextérité et un sens du rythme que je lui découvre. Il a eu
raison. Encore plus de percus, c’est top et c’est l’esprit du morceau. Sauf qu’à cette heure, il est sensé nous préparer une calzone. Je m’exclame : « je crois qu’on est pas prêt de manger avec tout ça » Rires.
Nous enregistrons la chanson. Plusieurs fois évidemment. Avec, pour la première fois, du « re re » rythmique. Hé on n'est pas des puristes ! Et surtout, nous ne sommes pas Shiva et jouons accessoirement d’autres instruments. Le « re re » dans le jargon zicos c’est enregistrer par-dessus une prise. Encore faut-il choisir la bonne prise. Réécoutes. Ludmilla a repris la main sur la rythmique car ce n’est pas une mince affaire cette affaire. Et il faut croire que cet album restera 100 % féminin jusqu’au bout. Cerise sur le gâteau, elle nous dégote une rythmique caribéenne sur une bouteille de Sainte-Colombe (la bière locale) qui me fait kiffer grave et met une touche finale au morceau. Quel talent !
21h : nous prenons le chemin du pressoir pour dîner, pas mécontentes d’en avoir fini. Fabrice avec sa polyactivité de la journée n’a pas eu le temps de faire lever sa pâte à pizza. Qu’à cela ne tienne : des penne carbonara (la recette napolitaine sans crème, dixit le chef "la crème c'est du folklore!") sont en préparation... Les verres s’entrechoquent. On peut se féliciter grandement. Les bottes sont dans la boîte ! Mission accomplie pour aujourd’hui.
Irmat !