L'univers sait
J-12. Le compte à rebours est lancé. Je suis une start-up nation à moi toute seule : mails à la team musicale, mails à la team technique, mails à la team logistique... Je navigue entre les différences pièces de mon appartement telle une secrétaire ambulante cherchant la diversité des tâches. Mais un mail reste un mail. Chiant. Pourtant le capitaine doit synthétiser, répondre, donner les infos, parce que le cap c’est lui. Ô capitaine mon capitaine, tu as bien choisi ton équipe, chacun à son poste, chacun son job et ça c’est ultra rassurant ! Par conséquent, aucune raison de se la mettre. La pression. Ce d’autant que, depuis plusieurs mois, tout se déroule assez subtilement.
Fin mars, je fais la connaissance de mon lieu d’enregistrement. En avril, de mon ingé son. En mai, je doute (normal je prends une année de plus). En juin, je me resaisis et ai l’intuition de me rendre à une fête de la musique où je rencontre une première musicienne. En juillet, je pars en vacances. En août, je contacte enfin la musicienne à laquelle je pensais depuis belle lurette (j’aime me faire des frayeurs). En septembre, je m’inquiète un peu mais les deux musiciennes me rassurent en me disant « ça va le faire ». Elles sont en plus fines psychologues. Je suis ravie.
En septembre à nouveau, je trouve une troisième musicienne dont l’agenda allégé en cette rentrée ouvre un boulevard pour l’enregistrement de bibi. Il nous reste deux répés en tout et pour tout. C’est dingo. L’univers sait. Moi non mais je fais confiance. Pour la première fois de ma vie, je ne maîtrise pas grand-chose (si ce n’est la boussole) mais je sais que ce sera magnifique. Hé ho, je ne me suis pas tourné les pouces. J’ai visualisé fort pour ça et j’ai fait des mails.
A J-12, je ne peux pas dire qu’on est prêt mais rien ne prouve le contraire non plus !
Bienvenue dans les coulisses d’un enregistrement sauvage… Je te laisse j’ai des cordes à changer !
Mercredi promis, je te parle de la grange-théâtre.
See you.