La forme part III

Connaître désormais le fond, mais pas encore la forme. Enfin, pas tout à fait.
Car l’album n’est pas encore mixé ni masterisé. Les chansons seront donc dans leur « pleine puissance » à l’aube du printemps, dans ce mois où traditionnellement (ou commercialement) on célèbre les amoureux. Tiens, et si je formulais le vœu que pour la Saint Valentin, je célébrais l’amour pour ces chansons ?!
Oui, je deviens cucul et, pour tout dire, ce n’est pas près de s’arranger...

La forme donc. Car ce n’est pas une mince affaire que celle de fabriquer l’écrin du bijou. Comment peut-il refléter au mieux son contenu ?
Je ne m’inquiète pas car je sais (depuis que ce projet a débuté) que tout vient à point. Mais je cultive mon impatience quand même…

Je sais depuis longtemps déjà que la photo sera présente. Nous en avons parlé il y a plusieurs mois avec Céline qui assurera le graphisme et nous sommes d’accord. Photographies il y aura.
Alors ça commence par cela : trouver la photographe. Car, je le rappelle, l’album est conçu artistiquement par des femmes exclusivement. Mais je fais la connaissance de Nathalie, via Hugues. Car, je le rappelle aussi, les hommes sont très soutenants dans cette aventure. Ils m’ont souvent mis sur la piste des femmes de cet album, consciemment ou pas d’ailleurs.

Hugues, qui nous a laissé un peu de place dans son planning de résidence pour que nous puissions enregistrer Bateau (cf chronique la grange à Nadine), prépare aussi son album et je remarque de jolies photos qui attirent mon attention, signées Nathalie Champagne. Je me rends donc sur son website et découvre son travail avec attention. Je lis aussi son besoin d’émerveillement, l’enfant rêveuse qu’elle fût, sa relation intime avec la nature. Ces quelques mots suffisent à me dire que j’ai trouvé la bonne personne. Quand l’intuition est là, ne pas s’en détourner.
Quelques échanges téléphoniques plus tard pour affiner les contours de notre collaboration, nous voici début janvier, prêtes à se lancer. Deux séances sont prévues : une intérieure et une extérieure.

Ce premier mercredi de l’année, nous avons prévu une séance portraits en intérieur mais cette journée d’hiver s’annonce absolument radieuse (et totalement frileuse). Je propose un autre plan : « Nathalie, ne pourrait-on pas plutôt faire la séance en extérieur, au vu de la belle luminosité de la journée ? ». Nathalie, prompt aux aventures, valide et nous partons de bon matin pour la destination que nous avons choisie.

L’heure n’est pas encore bleue. Il fait nuit noire. En route.
La suite très bientôt...