Une chanson pourrie à Avigny part 2

Plus je chante Johnny, plus j’aime Johnny. Mais moins je respecte la consigne, il faut l’avouer. Celle de faire une chanson pourrie. Je suis tranquillement mais sûrement en train de la « dépourriser » cette chanson. Je suis hors-sujet. J’en ai bien conscience et j’y mets tout mon cœur !

Mon injonction intérieure (dont je ne suis pas encore dépourvue) a aussi à cœur de respecter la consigne. L’injonction est tout de même d’ordre créatif donc bon ça passe…
En une heure, c’est bâché. La chanson pourrie est partisane du moindre effort. Ça me va. Elle a une pointe d’humour juste ce qu’il faut. Un poil de fond en cette période de corona mais point trop. Bref, je suis plutôt contente. Et surtout, je me dis que pour le concert de fin de résidence, ça me fera deux chansons. Même si comme dit l’expression « un tiens vaut mieux que deux tu l’auras », je prends ce risque du doublé. Je valide.

Pendant le séjour, Sophie et Martin n’y auront pas coupé non plus. J’attends de découvrir leurs endroits très beaux. C’est d’abord Sophie qui m’emmène à Bessy-sur-Cure au bord de la rivière et de l’écluse. Un endroit suranné, ambiance années 20, où les familles viennent se baigner l’été et où elle aime emmener sa petite famille. C’est vrai que l’endroit est charmant. J’imagine ces familles au cœur d’un été caniculaire profitant de la fraîcheur de la rivière et de l’ombre des arbres majestueux…

Martin a lui aussi réfléchi à quelques endroits. En bon natif d’ici, il a à cœur de me faire découvrir ses endroits préférés. Et je suis impressionnée ! Martin ne le sait pas mais il rivalise avec le Vendôme Tour de Blandine ! Je découvre Mailly le Château (une commune à l’abri du luxe mais à fort potentiel dixit l’intéressé), son haut et son bas : son petit pont en pierre (long de 200m !) sous lequel l’Yonne serpente sur plusieurs bras, sur lequel se niche une petite chapelle dédiée à St Nicolas (patron des gens de rivière et ouais), et au bout duquel une petite place ambiance sud de la France abrite en son centre une jolie fontaine peu commune. Elle représente un loup qui a peur et porte la signature d’Yves Varanguin. Ce sculpteur plutôt discret est un voisin dont j’aurais aimé découvrir un peu plus le travail et l’antre peuplée d’êtres mystérieux. Pas assez de temps ici. J’ai pu cependant faire la connaissance d’une de ses fées sculptée à même le tronc d’arbre en pleine forêt. Magique !
Nous nous rendons ensuite sur un site impressionnant : les Rochers du Saussois. Haut-lieu d’entraînement des grimpeurs alpins, cet endroit abrite également des coraux rarissimes, les polypiers, puisqu’il y a bien longtemps ici, se trouvait une mer tropicale. Dingue… Au loin, l’Yonne et le canal du Nivernais se séparent et se retrouvent (tel un couple compliqué dixit mon guide !)

J’en ai plein les mirettes. C’est beau l’Yonne. Qu’on se le dise : on ne fait pas qu’y disparaître ! Quel bonheur d’être guidée et de découvrir tous ces endroits très beaux. Je suis chanceuse que chacun se soit prêté au jeu depuis mon départ.